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Marie Therese d'Autriche Portrait de Jean-Etienne Liotard (1702-1789) |
MARIE THERESE D'AUTRICHE ( Vienne 1717-1780), fut impératrice d'Autriche en 1740, reine de Hongrie en 1741 et de Bohème en 1743.
Fille aînée de Charles VI , elle épousa en 1736 François de Lorraine dont elle eut 16 enfants (dont Marie Antoinette et Joseph II). A la mort de son père, la Prusse et la Bavière essayèrent de la dépouiller. Appuyée sur l'Angleterre et ses sujets hongrois, elle proclama son mari empereur sous le nom de François 1er en 1745.
Elle dut néanmoins céder la riche Silésie durant la guerre de succession d'Autriche (1740-1748). Elle tenta de la récupérer au cours de la guerre de « Sept ans » (1756-1765).
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Situation des fermes visitées |
En 1756, lassée de l'attitude anglaise, elle opéra un renversement des alliances : la réconciliation des Habsbourgs et des Bourbons, l'alliance franco - autrichienne (concrétisée par le mariage de Marie Antoinette avec Louis XVI en 1770).
- Son fils devint en 1765, empereur sous le nom de Joseph II mais elle resta très influente jusqu'à sa mort en 1780. C'est dans ce contexte que sont signés les traités avec la France.
- 1769 : Premier traité des limites sous Louis X V. La totalité de Leers appartient alors au royaume de France. 1779 - 1780 : Modification du traité sous Louis XVI, Leers est divisé.
- 1820 : Traité de Courtrai qui fixe les limites proches de celles d'aujourd'hui.
La cense de la Motterie se situe à l'est de la commune de Leers-Nord.
Vue extérieure de la Motterie
Au XIIIe siècle elle appartenait à la famille Moictuerie. Par la suite elle devint propriété de la famille des Cordes très connue dans l'histoire des Flandres.
Au XVIIIe, elle est occupée par Antoine Dubus alors favorable à la « scission ». Son fils deviendra le premier bourgmestre de Leers-Nord lors de la séparation des deux communes.
Outre son intérêt architectural, la Motterie et sa proximité avec le chemin de Belva fut au cœur du découpage frontalier qui secoua la commune de Leers entre 1769 et 1819.
Entourée de peupliers, d'eau, de bâtiments ne présentant qu'une entrée surplombée d'un pigeonnier portant la date de sa construction 1650, la ferme de la Motterie constitue un ensemble particulièrement bien conservé et un bel exemple local de ferme à cour carrée.
La ferme de la Becque
Au XVIe siècle, le fief de la Becque appartenait à Nicolas Bourgeois et à sa femme Barbe de Bachy.
En 1636 le château de la Becque était très fortifié.
La maison de plaisance ou habitation du seigneur consistait en trois corps de logis, à savoir :
- Une grande maison, avec salles, cuisines, bouteillerie, chambres, garde-robes, toute couverte d'ardoises.
- Un immense carré avec chambres, greniers, tourelles, jardin de terre entouré d'eau, auquel on avait accès par un pont de bois.
- Une basse-cour avec grange, étables de chevaux et de vaches et un jardin bien planté, entouré d'eau. Un pré de terre s'étendait le long de la drève qui s'alignait en face de la porte d'entrée.

En 1803, on démolit le château, et ses ruines servirent à construire la base de l'église de Leers-Nord.
Aujourd'hui la ferme demeure un bel exemple d'architecture locale dite « rouge-barre » alternant briques et pierres blanches.
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Carte pour l'abornage de 1780 avec plan de détail de la ferme de 1858 |
Le château de le Royère
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La Royere la Motte feodale |
De la motte féodale au château fort
C'est probablement vers 1100 une motte féodale avec tour en bois, passerelle escamotable.. que Havide de Néchin amène en dot à Lambert de Wattrelos.
La Royere la Motte feodale
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Le château de le Royère |
Les Tournaisiens se donnent à Philippe II Auguste. Le Tournaisis appartiendra au domaine royal français durant plus de 300 ans (1187-1521).
La Royère est située en châtellenie de Lille, comté de Flandre, sur Leers et Néchin, à l'orée du bois de Wattines, à la limite du Tournaisis : c'est le château de la Limite.
En 1227, c'est probablement une motte féodale avec tour en pierre qu'acheté Arnoul IV.
Plus riche que le vendeur Hugues de Roubaix il fait peut-être bâtir l'enceinte en pierre de Tournai
Quelques propriétaires et leur temps
A partir de 1500, par mariage, les seigneurs de Roubaix seront aussi seigneurs de la Royère : les de Werchin, les de Melun.
Pierre de Melun, gouverneur de Tournai, seigneur de Roubaix et de la Royère, partisan des protestants, est considéré comme mort civilement par Philippe II, roi catholique. Ses biens partent, par Anne de Melun, dans famille de Ligne.
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Le Château en 2004 |
Un Crombez de Tournai achète la Royère, 35 hectares (plan Popp vers 1850). Mlle Crombez de Remond de Montmort épouse le Comte Ferdinand Costa de Saint-Gérix de Beauregard...
Tout est ensuite revendu à des fermiers.
Mais après l'enfer des dégradations, c'est le paradis.
Les propriétaires actuels du château, Pierre et Annie Moulin-Duthoit et leurs enfants s'occupent de le restaurer, surtout Olivier Moulin, qui a présenté une thèse sur ce patrimoine en fin d'études d'architecture.
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